Published on : 15/07/2021
Category : Services
Published on : 15/07/2021
Category : Services
La E-Santé n’a jamais été aussi dynamique, la crise sanitaire actuelle n’étant pas étrangère à cette accélération dans la course à l’innovation. Cela oblige à se demander, pour un acteur impliqué dans la santé bucco-dentaire tel que MicroMega, à quoi ressemblera l’endodontie de demain dans 3, 5 ou 10 ans ? Car si nous pouvons nous en faire une idée certaine, reste à savoir quel rôle nous pourrions jouer dans son évolution.
MicroMega entend bien tirer son épingle du jeu, et le “made in France” avec, en devenant un acteur incontournable de cette transformation, impulsant un véritable changement de paradigme : mettre le patient au cœur de toutes les préoccupations et concrètement, améliorer les soins dentaires en ciblant au plus près un soin endodontique adapté et sécurisé pour chaque patient. Mais comment ?
En tant qu’industriel français basé à Besançon et spécialisé dans l’instrumentation de micro-précision, MicroMega s’est donné pour mission de porter un programme avant-gardiste : la création d’un tout nouveau modèle basé sur les technologies numériques -intelligence artificielle, big data, objets connectés, preuve numérique-, couplé à une montée en compétences et exigences des praticiens -mise en place de formations permettant la re-certification et basées sur un schéma d’amélioration continue- pour garantir une meilleure qualité de soin, un suivi et une plus grande transparence pour les patients, au travers du dossier patient numérique. Un projet résolument ambitieux, mettant en avant l’ensemble des savoir-faire made in France, qui a pour vocation d’exporter un nouveau modèle de e-santé en Europe, et même au niveau mondial.
« Former – Collecter et transmettre – Tracer » pourrait être le crédo du programme E-Endo. L’utilisation d’une blockchain dédiée, combinée à l’intelligence artificielle, avec notamment la création de « patient jumeau numérique », ainsi que des solutions innovantes d’interactions entre professionnels de santé et de traçage des instruments médicaux, voilà ce vers quoi nous nous dirigeons.
Nous devons profiter de la conversion au Tout Numérique pour obtenir une véritable vision prospective du marché et des pratiques. Ce programme est l’opportunité de collecter des données cliniques anonymisées, issues des professionnels de santé et conformes à la RGPD, propices aux développements des matériels et instruments médicaux à venir.
Un défi de taille nous attend, dans un milieu médical où la disparité des connaissances et des pratiques est trop présente et parfois source de risques pour le patient. En effet, ces disparités peuvent être liées à une formation non réactualisée, ou à un matériel devenu obsolète, ou moins performant. La concurrence, facteur non négligeable dans le paysage actuel entraîne une compétition logique chez bon nombre d’industriels avec des économies et des coupes franches dans la qualité des matériels, parfois au détriment de la sécurité des patients. Une course au moins offrant qui peut inciter certains fabricants à s’orienter vers une instrumentation et des matières premières de mauvaise qualité, et souvent synonymes de contrefaçon. Non seulement de telles pratiques sont néfastes pour la sécurité des patients, mais elles sont particulièrement déloyales envers ceux qui, comme MicroMega en France, investissent massivement dans la recherche et le développement, la qualité des machines et la qualification des opérateurs.
Il est aisé d’imaginer l’apport d’instruments adaptés, utilisés à bon escient suivant une check-list de sécurité, avec une reconnaissance des différents cas cliniques possibles. Nous nous devons d’apporter une réponse concrète à ces problématiques de santé publique, et aux préconisations de l’IGAS. La mise en place d’un système de re-certification des actes des praticiens est, pour MicroMega, une nécessité étant donnée l’évolution rapide des connaissances et technologies. Ces actes doivent être normalisés pour garantir le respect des exigences quant à la qualité de soins.
De par sa connaissance et sa maîtrise des process, MicroMega souhaite proposer, en collaboration avec l’Université de Lorraine, un nouveau dispositif d’accompagnement s’adressant exclusivement aux praticiens. L’objectif étant de développer une chaîne d’informations, de valeurs et d’innovations basée sur un protocole de qualité en vue d’un accompagnement et d’une re-certification des praticiens exerçant des soins en endodontie, domaine qui se doit d’être en constante évolution.
A terme, est envisagée une meilleure sécurisation de l’acte selon un protocole, un algorithme préconisé et non plus simplement une sécurisation de l’instrument. Ainsi, ce projet s’inscrira dans une démarche d’économie de fonctionnalité, un des piliers de l’économie circulaire. Ce type de prestation est inédite en France et à l’international et pourrait devenir à terme le modèle de développement en e-santé.
Les paramètres de l’algorithme à développer permettront le suivi continu permanent de la qualité des soins endodontiques et les résultats issus des algorithmes seront conservés en preuves. En outre, grâce à ce suivi numérique, – une traçabilité des instruments d’endodontie avec l’intégration de solutions innovantes, telles que la RFID – Radio Frequency IDentification – et des QR codes, pour collecter et analyser des données- MicroMega sera concrètement en capacité d’identifier et d’analyser des problématiques remontées telles que : le moteur a-t-il été défaillant ? Est-ce que c’est le système qui a été défaillant ? Les préconisations du système ont-elles été respectées par le praticien (choix d’instruments et/ou procédure en réponse à un diagnostic) ? Est-ce que c’est le praticien qui a été défaillant ? Qu’est ce qui a été défaillant dans le système pour améliorer l’acte et pour éviter ce type d’incident ?
Ce programme aura nécessairement un impact budgétaire positif sur l’ensemble du système de soins français. En effet, prévenir les problèmes dentaires en offrant des soins endodontiques de qualité, tout au long de la vie des patients, permettra de s’affranchir de dispositifs coûteux (implants, prothèses…). Ces nouvelles mesures permettront d’engager la société dans un cycle vertueux de dépenses de santé publique maîtrisées, pour une meilleure qualité de vie de la population… cette dernière devenant de plus en plus vieillissante à court terme.
Stephane CLAUDE
Directeur Général Délégué Micro-Mega SA
Retrouvez l’interview de Stéphane CLAUDE – Directeur Général Délégué MicroMega – et Jean-Marc MARTRETTE – Doyen de la faculté d’odontologie de Lorraine – « E-ENDO program: Connecter l’endodontie d’aujoud’hui au patient de demain » sur Itinéraire santé par Le Figaro en cliquant ici.